APRÈS six jours de grève des transporteurs, le gouvernement est
finalement sorti de sa réserve en diffusant un communiqué. Samedi, ce
dernier a en effet annoncé «le report, à une date ultérieure, de
l’examen du projet du code de la route au sein de la Chambre des
conseillers». Projet qui a fait l’objet d’une protestation à l’échelle
nationale perturbant le transport des personnes et des marchandises.
Des actes de violence ont été aussi enregistrés et on déplore un mort
dans un piquet de grève à Temara, vendredi.
Pour apaiser la
tension, le ministre du Transport, Karim Ghellab (qui s’est rendu
injoignable), a promis l’organisation de nouvelles réunions à Rabat et
dans les différentes wilayas pour recevoir les propositions des
professionnels. Mais ces derniers semblent déterminés à aller jusqu’au
bout, c’est-à-dire jusqu’au retrait officiel et définitif du projet.
Ainsi, plusieurs syndicats reconduisent, pour une durée indéterminée,
le mot d’ordre de grève à partir d’aujourd’hui, lundi. Une décision qui
inquiète les opérateurs, notamment les producteurs des fruits et
légumes, les exportateurs et les pêcheurs. De fait, plusieurs unités de
conserves de poissons à Agadir et Safi ont dû s’arrêter. Les pertes
engendreraient le chômage technique pour 20.000 postes/jour.
Les
producteurs des fruits et légumes ont appelé «à des solutions rapides
pour pallier les répercussions du débrayage». L’Association des
producteurs et exportateurs de fruits et légumes (Apefel),
l’Association des producteurs et exportateurs de maraîchage et primeurs
(Aspem) et l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (Aspam)
indiquent que la grève a entravé l’approvisionnement des marchés en
fruits et légumes, sachant que les besoins sont estimés à 5.000 tonnes
par jour. Autre conséquence, une flambée des prix sans précédent. A
Casablanca, le marché de gros qui reçoit habituellement un millier de
camions quotidiennement, a fonctionné avec seulement quelque 400
camions par jour. A l’heure où nous mettions sous presse, dimanche,
l’Apefel nous signale que «toutes les fermes et stations de
conditionnement opérant à Bougra, Inezgane, Aït Melloul ou Agadir sont
bloquées par de gros barrages de grévistes». La situation s’enlise donc
de plus en plus. Les seuls premiers signes de bonne volonté viennent de
patrons de fédérations syndicales et propriétaires de flottes de
camions. Les deux parties avaient entamé des négociations pour
éventuellement reprendre du service dès ce lundi. Mais les négociateurs
sont maintenant débordés par les grévistes.
Les impacts de la
grève sont ressentis aussi au niveau des ports. L’activité y est
fortement perturbée. Elle a entraîné la baisse du rythme de la
manutention sur tous les terminaux à conteneurs, notamment céréaliers
et vrac, qui constituent la principale activité du port. Plusieurs
dizaines de piquets de grève aux quatre coins des ports menacent ceux
qui seraient tentés de reprendre le volant de leur camion.
Au port
de Casablanca, l’activité a accusé ces derniers jours une baisse de 30%
et l’immobilisation de près de 4.200 camions. Selon Abderrahim Chenaoui
du Syndicat national du transport sur ports et routes, la situation est
devenue intenable pour les importateurs surtout. En plus de ne pouvoir
accéder à leurs marchandises, ces derniers sont astreints de payer 500
DH par jour et par conteneur pour effet d’emmagasinage. Une situation
qui profite à Marsa Maroc.
finalement sorti de sa réserve en diffusant un communiqué. Samedi, ce
dernier a en effet annoncé «le report, à une date ultérieure, de
l’examen du projet du code de la route au sein de la Chambre des
conseillers». Projet qui a fait l’objet d’une protestation à l’échelle
nationale perturbant le transport des personnes et des marchandises.
Des actes de violence ont été aussi enregistrés et on déplore un mort
dans un piquet de grève à Temara, vendredi.
Pour apaiser la
tension, le ministre du Transport, Karim Ghellab (qui s’est rendu
injoignable), a promis l’organisation de nouvelles réunions à Rabat et
dans les différentes wilayas pour recevoir les propositions des
professionnels. Mais ces derniers semblent déterminés à aller jusqu’au
bout, c’est-à-dire jusqu’au retrait officiel et définitif du projet.
Ainsi, plusieurs syndicats reconduisent, pour une durée indéterminée,
le mot d’ordre de grève à partir d’aujourd’hui, lundi. Une décision qui
inquiète les opérateurs, notamment les producteurs des fruits et
légumes, les exportateurs et les pêcheurs. De fait, plusieurs unités de
conserves de poissons à Agadir et Safi ont dû s’arrêter. Les pertes
engendreraient le chômage technique pour 20.000 postes/jour.
Les
producteurs des fruits et légumes ont appelé «à des solutions rapides
pour pallier les répercussions du débrayage». L’Association des
producteurs et exportateurs de fruits et légumes (Apefel),
l’Association des producteurs et exportateurs de maraîchage et primeurs
(Aspem) et l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (Aspam)
indiquent que la grève a entravé l’approvisionnement des marchés en
fruits et légumes, sachant que les besoins sont estimés à 5.000 tonnes
par jour. Autre conséquence, une flambée des prix sans précédent. A
Casablanca, le marché de gros qui reçoit habituellement un millier de
camions quotidiennement, a fonctionné avec seulement quelque 400
camions par jour. A l’heure où nous mettions sous presse, dimanche,
l’Apefel nous signale que «toutes les fermes et stations de
conditionnement opérant à Bougra, Inezgane, Aït Melloul ou Agadir sont
bloquées par de gros barrages de grévistes». La situation s’enlise donc
de plus en plus. Les seuls premiers signes de bonne volonté viennent de
patrons de fédérations syndicales et propriétaires de flottes de
camions. Les deux parties avaient entamé des négociations pour
éventuellement reprendre du service dès ce lundi. Mais les négociateurs
sont maintenant débordés par les grévistes.
Les impacts de la
grève sont ressentis aussi au niveau des ports. L’activité y est
fortement perturbée. Elle a entraîné la baisse du rythme de la
manutention sur tous les terminaux à conteneurs, notamment céréaliers
et vrac, qui constituent la principale activité du port. Plusieurs
dizaines de piquets de grève aux quatre coins des ports menacent ceux
qui seraient tentés de reprendre le volant de leur camion.
Au port
de Casablanca, l’activité a accusé ces derniers jours une baisse de 30%
et l’immobilisation de près de 4.200 camions. Selon Abderrahim Chenaoui
du Syndicat national du transport sur ports et routes, la situation est
devenue intenable pour les importateurs surtout. En plus de ne pouvoir
accéder à leurs marchandises, ces derniers sont astreints de payer 500
DH par jour et par conteneur pour effet d’emmagasinage. Une situation
qui profite à Marsa Maroc.