Le prix de l’heure de vol entre le Maroc et l’Europe est descendu à 20 euros
en moyenne.
Le nombre de dessertes hebdomadaires a grimpé de 560 à 950 à fin 2007.
Lancée pour accompagner la Vision 2010 en février 2004, la libéralisation du
ciel marocain est dans sa quatrième année, avec une affluence sans précédent
de compagnies aériennes régulières low cost. Alors qu’on pouvait comptabiliser
22 compagnies desservant le Maroc de manière régulière en 2003, en plus de l’organisation
de vols charters saisonniers, elles sont aujourd’hui une cinquantaine au total
rien que sur le créneau du low cost.
Cette évolution, qui s’est fait sentir dès l’année 2004 avec l’arrivée des premières
compagnies (Aigle Azur, Air Europa, Corsair, TUI Air Lines Belgique, etc.), s’est
traduite par une croissance du trafic à un rythme annuel moyen de 20% entre 2004
et 2006. Pour les neuf premiers mois de l’année en cours, les chiffres disponibles
affichent une évolution de 18% par rapport à la même période de 2006. En volume,
si le trafic global de passagers s’était établi en 2003 à 5,3 millions de passagers,
des sources auprès du ministère de l’équipement et du transport estiment qu’il
devrait dépasser les 10 millions de passagers en 2007, ce qui semble confirmer
le pari fait par les autorités de dépasser les 15 millions de passagers annuels
en 2010. Certes, estime-t-on, les plus grosses compagnies sont déjà là, mais
on attend toujours l’arrivée de nouvelles compagnies, certes de moindre taille,
mais venant de marchés qui jusque-là ne s’intéressaient pas au Maroc. L’ouverture
il y a quelques semaines de la ligne Oslo-Marrakech par une compagnie scandinave
est en effet une première qui va créer une demande supplémentaire vers le Maroc,
estime un spécialiste.
En terme de fréquences, si on en était à 560 dessertes hebdomadaires en 2003,
les chiffres consolidés de 2006 font état de 850 fréquences par semaine, et,
en se basant sur un rythme d’évolution de 12% par an, on table sur 950 fréquences
hebdomadaires pour 2007. Là aussi, l’objectif fixé d’atteindre 1300 fréquences
hebdomadaires à partir de 2010 ne semble pas inaccessible.
10 millions de passagers
en 2007...
Cette ruée des compagnies low cost a évidemment tiré les prix vers
le bas, et, aujourd’hui, l’Europe devient accessible par avion à plus de monde
que par le passé. Grosso modo, le prix low cost est de 20 euros par heure de
vol, affirment les professionnels, ce qui reste accessible. A preuve, ce moyen
de transport est de plus en plus prisé, notamment par les MRE. Ainsi, au cours
de l’été dernier, ils étaient plus de 25% à prendre l’avion pour visiter le Maroc,
alors que, selon le ministère du transport, ce taux ne dépassait guère les 12%
il y a quatre ans, les MRE préférant alors se déplacer par voiture ou par autocar.
Il faut noter à ce sujet que les plus grandes compagnies low cost, notamment
les britanniques Easy jet et Rayan Air, se livrent une concurrence acharnée non
plus seulement sur leur marché domestique mais aussi sur les marchés espagnol,
français et italien. Qu’on en juge : alors qu’en mars 2007, début de la haute
saison pour les compagnies aériennes, le Maroc accueillait quelque 45 vols hebdomadaires
à partir de l’Espagne, on a constaté que les fréquences avaient plus que doublé
cet été à partir de ce pays. Dans cette nouvelle configuration, et pour ce qui
est du trafic, le groupe RAM continue de dominer le paysage avec plus de 60%
du trafic, et sa filiale Atlas Blue n’hésite pas à aller sur les marchés concurrentiels
puisqu’elle dessert aujourd’hui plusieurs marchés émetteurs parmi les plus importants
: France, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, etc. En combinant les vols charters
(70%) et réguliers low cost (30%), la filiale de la RAM arrive à tirer son épingle
du jeu en accaparant, selon son DG, Zouheir El Oufir, 80% du trafic sur Marrakech
où elle a élu domicile. Le DG d’Atlas Blue s’attend d’ailleurs à ce que la demande
augmente encore avec l’introduction du paiement électronique au Maroc.
Mohamed Moujahid
Publié le : 23/11/2007
en moyenne.
Le nombre de dessertes hebdomadaires a grimpé de 560 à 950 à fin 2007.
pour mieux comprendre cet article chercher des informations sur : les compagnies Low Cost et l'Open Sky (accord ciel ouvert) entre le Maroc et L'UE (union europien)
ciel marocain est dans sa quatrième année, avec une affluence sans précédent
de compagnies aériennes régulières low cost. Alors qu’on pouvait comptabiliser
22 compagnies desservant le Maroc de manière régulière en 2003, en plus de l’organisation
de vols charters saisonniers, elles sont aujourd’hui une cinquantaine au total
rien que sur le créneau du low cost.
Cette évolution, qui s’est fait sentir dès l’année 2004 avec l’arrivée des premières
compagnies (Aigle Azur, Air Europa, Corsair, TUI Air Lines Belgique, etc.), s’est
traduite par une croissance du trafic à un rythme annuel moyen de 20% entre 2004
et 2006. Pour les neuf premiers mois de l’année en cours, les chiffres disponibles
affichent une évolution de 18% par rapport à la même période de 2006. En volume,
si le trafic global de passagers s’était établi en 2003 à 5,3 millions de passagers,
des sources auprès du ministère de l’équipement et du transport estiment qu’il
devrait dépasser les 10 millions de passagers en 2007, ce qui semble confirmer
le pari fait par les autorités de dépasser les 15 millions de passagers annuels
en 2010. Certes, estime-t-on, les plus grosses compagnies sont déjà là, mais
on attend toujours l’arrivée de nouvelles compagnies, certes de moindre taille,
mais venant de marchés qui jusque-là ne s’intéressaient pas au Maroc. L’ouverture
il y a quelques semaines de la ligne Oslo-Marrakech par une compagnie scandinave
est en effet une première qui va créer une demande supplémentaire vers le Maroc,
estime un spécialiste.
En terme de fréquences, si on en était à 560 dessertes hebdomadaires en 2003,
les chiffres consolidés de 2006 font état de 850 fréquences par semaine, et,
en se basant sur un rythme d’évolution de 12% par an, on table sur 950 fréquences
hebdomadaires pour 2007. Là aussi, l’objectif fixé d’atteindre 1300 fréquences
hebdomadaires à partir de 2010 ne semble pas inaccessible.
10 millions de passagers
en 2007...
Cette ruée des compagnies low cost a évidemment tiré les prix vers
le bas, et, aujourd’hui, l’Europe devient accessible par avion à plus de monde
que par le passé. Grosso modo, le prix low cost est de 20 euros par heure de
vol, affirment les professionnels, ce qui reste accessible. A preuve, ce moyen
de transport est de plus en plus prisé, notamment par les MRE. Ainsi, au cours
de l’été dernier, ils étaient plus de 25% à prendre l’avion pour visiter le Maroc,
alors que, selon le ministère du transport, ce taux ne dépassait guère les 12%
il y a quatre ans, les MRE préférant alors se déplacer par voiture ou par autocar.
Il faut noter à ce sujet que les plus grandes compagnies low cost, notamment
les britanniques Easy jet et Rayan Air, se livrent une concurrence acharnée non
plus seulement sur leur marché domestique mais aussi sur les marchés espagnol,
français et italien. Qu’on en juge : alors qu’en mars 2007, début de la haute
saison pour les compagnies aériennes, le Maroc accueillait quelque 45 vols hebdomadaires
à partir de l’Espagne, on a constaté que les fréquences avaient plus que doublé
cet été à partir de ce pays. Dans cette nouvelle configuration, et pour ce qui
est du trafic, le groupe RAM continue de dominer le paysage avec plus de 60%
du trafic, et sa filiale Atlas Blue n’hésite pas à aller sur les marchés concurrentiels
puisqu’elle dessert aujourd’hui plusieurs marchés émetteurs parmi les plus importants
: France, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, etc. En combinant les vols charters
(70%) et réguliers low cost (30%), la filiale de la RAM arrive à tirer son épingle
du jeu en accaparant, selon son DG, Zouheir El Oufir, 80% du trafic sur Marrakech
où elle a élu domicile. Le DG d’Atlas Blue s’attend d’ailleurs à ce que la demande
augmente encore avec l’introduction du paiement électronique au Maroc.
Mohamed Moujahid
Publié le : 23/11/2007